De quoi est composé le papier ? Comment est-il fabriqué ? En existe-t-il plusieurs sortes utilisées en grandes imprimeries ? Réponses aux questions les plus fréquemment posées au sein des grandes imprimeries…
Focus papier
Le papier est fabriqué à partir de pâte dans des usines de pâte à papier. La pâte est composée de fibres de cellulose extraites de bois. Le fabricant de papier l’achète ensuite, la raffine et effectue un battage des fibres. Puis le papier lui-même est usiné dans une machine, où il se trouve enroulé sur d’énormes bobines en sortie de machine. Il subit son traitement final, finition de la surface et découpage au format.
Composition
Il existe deux types de pâtes à papiers : chimique et mécanique. Les matériaux bruts utilisés sont le bois de pin, de bouleau et d’épicéa. Les arbres sont sont d’abord abattus, puis coupés en rondins et écorcés, et enfin débités en copeaux. Pour fabriquer de la pâte chimique, on extrait les fibres de cellulose du bois en les faisant bouillir avec des produits chimiques. Pour obtenir de la pâte mécanique, le bois est broyé pour en extraites les fibres de cellulose. La pâte chimique est généralement composée d’un mélange de fibres longues provenant de bois de conifères et de fibres courtes provenant de bois de feuillus, tandis que la matériau principal de la pâte mécanique est composé de fibres provenant de bois de conifères, notamment l’épicéa. Durant la production, ces pâtes à fibres courtes et longues sont généralement mélangées ; les proportions dépendent des caractéristiques recherchées pour le papier.
La production de pâte à papier chimique nécessite à peu près deux fois plus de bois que la pâte à papier mécanique. Le processus de fabrication de la pâte chimique induit une évaporation des matériaux et, par conséquent, une perte importante. La pâte à papier mécanique, quant à elle, contribue davantage à la conservation des forêts. En revanche, il est possible d’extraire de l’énergie du processus chimique pour ensuite la réutiliser lors de la fabrication du papier.
Fabrication
La fabrication du papier consiste à raffiner la pâte et à la préparer pour la machine. Le papier est fabriqué à partir de pâte à papier, d’eau, de charges minérales et de produits chimiques. La confection est conditionnée par les caractéristiques que l’on souhaite attribuer Le battage de la pâte améliore les liens entre les fibres et permet d’obtenir un papier plus solide. Une fois les fibres de cellulose battues, on ajout des charges minérales, des colles et, le cas échéant, des pigments de la couleur désirée. Les charges minérales les plus courantes sont le marbre ou le carbonate de calcium (CaCO3) et la kaolin. Ces ingrédients améliorent l’opacité et la couleur de l’impression sur le papier. Ils assurent également au papier moelleux et élasticité. Les colles comme l’alun et le colophane lui procurent une meilleure résistance à l’absorption de l’eau. Elles empêchent également l’encre d’être absorbée par le papier puis de s’étaler, phénomène appelé “bavage”. C’est lors de la préparation de la pâte que l’on ajoute la couleur ou tout autre effet spécial comme des pétales de fleur, etc.
Traitement final
Le traitement final est fonction de la qualité du papier et des caractéristiques de surface qu’il doit présenter. Un traitement final réalisé dans la machine à papier est un apprêté sur machine ou apprêté calandré. Durant ce processus, le papier est pressé entre des rouleaux, en acier ou d’un autre matériau, jusqu’à l’obtention d’une épaisseur uniforme et d’une surface lisse pour garantir des impressions de qualité.
Pour que le papier soit encore mieux adapté à l’impression, il peut être couché. Le processus de couchage du papier peut être comparé à l’égalisation de la surface avec du mastic et un couteau à mastiquer. Le couchage est composé d’un liant (amidon ou latex) et d’un pigment (fine argile de kaolin ou carbonate de calcium). De plus, d’autres ingrédients sont ajoutés pour obtenir diverses caractéristiques. Le couchage améliore les qualités optiques et d’impression du papier. La surface du papier étant plus lisse, vous pouvez également utiliser une linéature supérieure à l’impression. Le papier couché absorbe l’encre plus rapidement et uniformément, de sorte que les impressions présentent un fini plus brillant. Le papier peut également être glacé pour un brillant éclatant. Enfin, le papier est enroulé en bobines ou coupé en feuilles, en fonction de l’usage prévu.
N’oubliez pas !
- La pâte est le mélange des ingrédients nécessaires pour fabriquer un papier particulier. Elle se compose d’eau, de fibres, de charges minérales, de colle et de pigments.
- Le papier couché : le couchage est composé d’un liant (amidon ou latex) et d’un pigment (fine couche d’argile de kaolin ou carbonate de calcium) appliqué sur le papier en une fine couche. De plus, d’autres ingrédients sont ajoutés pour obtenir diverses caractéristiques. Le processus de couchage peut être comparé à l’égalisation de la surface avec du mastic et un couteau à mastiquer.
La Fabric à Idées de la Manufacture qui se tiendra le 14 octobre prochain au showroom de Paris (22 rue de Marignan, 75008) aura le plaisir d’accueillir le papetier Winter. Un autre moyen d’aborder ce thème avec de vrais spécialistes !
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