Les quatre pigments cyan, magenta, jaune et noir (CMJN) ne sont au départ qu’une simple poudre. Pour obtenir la bonne consistance, les pigments sont combinés avec une substance ressemblant à du miel appelée le «véhicule».
Comment obtient-on les encres d’imprimeries et de quoi sont-elles faites ?
Les encres d’imprimerie sont constituées par deux produits principaux : une matière solide, ou pigment, qui donne la couleur ; un véhicule, partie fluide, visqueuse ou pâteuse, liant ou solvant, dans laquelle le pigment est intimement incorporé. Les pigments sont des colorants minéraux en poudre très fine (noir de carbone, bleu de Prusse, jaune de chrome, etc.), des laques obtenues en partant de colorants d’aniline, des pigments organiques. Ce n’est qu’après cuisson, broyage, mélange, ainsi qu’un test complet que l’encre peut être considérée comme un produit finalisé.
Les encres classiques étaient uniquement des encres grasses, contenant des huiles ou des vernis à base d’huile ; des vernis synthétiques les remplacent aujourd’hui en partie. Dans les encres utilisées en héliogravure, d’une fluidité qui leur permet de pénétrer dans la gravure en creux des cylindres, l’ensemble pigment-vernis est dissous dans un mélange d’hydrocarbures volatils. On améliore les conditions d’emploi grâce aux encres à séchage rapide.
– La matière colorante représente 20 % du produit final. Il s’agit de pigment très fin en suspension dans le véhicule, même si on peut aussi utiliser des colorants qui ont un meilleur rendu de couleur.
– Le véhicule, qui est environ 70% dans la composition de l’encre, est la phase fluide du produit. Ce mélange de polymères, de diluant et/ou de solvant sert à transporter les pigments sur le support papier et à les fixer. Selon le type de véhicule utilisé, le mode de séchage et les principales caractéristiques du film d’encre seront différents.
– Les additifs représentent environ 10% du produit final et permettent d’optimiser les caractéristiques de l’encre pendant et après l’impression. Il s’agit notamment de cires (animales, végétales, minérales ou synthétiques), de sels de métaux et de composés anti-maculants.
Les différents types d’encres
Les encres dites “classiques”
- L’encre en Offset : c’est une encre grasse et qui ne coule pas. Sa composition chimique et son degré de viscosité dépendent du mode de séchage. Il y a de nombreuses couleurs possibles. En Offset, il y a 3 autres encres : l’encre Quickset, l’encre Heatset et l’encre U.V.
- l’encre Quickset : est utilisée sur des machines offset à feuille. L’encre composée de résines synthé- tiques, possédant des qualités filmogènes particulières est caractérisée par sa rapidité de séchage.
- l’encre Heatset : est utilisée sur des machines rotatives à bobines. L’encre utilisée se caractérise par une grande brillance et une grande rapidité de séchage. Egalement composée d’un pigment et d’une résine solide diluée sous l’action d’un hydrocarbure, l’encre heatset présente un faible tirant et un fort pourcentage de résine, d’où une grande facilité à libérer les huiles minérales lors de son séchage.
- l’encre U.V. : c’est l’apport d’énergie permettant le changement d’état du film d’encre de l’état liquide à l’état solide provient des rayons ultraviolets. Ces encres U.V. ne sont pas nocives, mais peuvent être irritantes et allergisantes.
- L’encre en flexographie : arrivée sur le marché dans les années 60.
- l’encre à l’eau : cette encre donne de bons résultats au niveau de la résistance au frottement. Par exemple, leur quantité déposée sur le papier peut aller de 0,5 gr de colorant sec par m2 à 3 gr par m2 pour un aplat. Le séchage se fait par émission d’air chaud et par U.V.
- l’encre U.V. : cette encre est constituée principalement de monomère et de prépolymère au niveau des supports utilisés. Elle a la particularité de présenter de très court temps de séchage. L’encre déposée à une bonne résistance à la chaleur. La majorité des presses flexographiques u.v. sont à séchage mixte (air chaud et sécheur u.v.).
- L’encre en héliogravure : l’héliogravure est depuis longtemps le procédé roi pour les tirages associant qualité et quantité.
- L’encre à l’eau hybride : l’encre contient 3 à 35 % de sulfopolyesters et 65 à 95 % d’acrylique. Les systèmes hybrides sont des émulsions de latex contenant 35 à 45 % de composants solides, stabilisées par une stabilisation électrostatique et par une stabilisation stérique.
- l’encre hotmelt : encre particulière qui est solide à température ambiante et liquide lorsqu’elle est chauffée (souvent entre 60 et 130 °C) pour être transférée à l’état liquide sur le support. • L’encre en sérigraphie : l’encre s’applique à des supports variés et pas nécessairement plats (bouteilles, boîtes, textiles, machines, bois, etc…) et sur de grandes surfaces. Impression à l’aide de couleurs puissantes et vives.
- L’encre en sérigraphie : l’encre s’applique à des supports variés et pas nécessairement plats (bouteilles, boîtes, textiles, machines, bois, etc…) et sur de grandes surfaces. Impression à l’aide de couleurs puissantes et vives.
Qu’en est-il des encres dites “spéciales” ? Rendez-vous la semaine prochaine pour plus d’informations sur ce type d’encre pas comme les autres.
Pour en savoir plus sur les encres…